samedi 13 août 2011

Cercado de Lima


Hier, c'était direction le Cercado (centre colonial) en compagnie de Mlle A., compatriote qui a tout de suite reconnu mon (je cite) ‘‘accent toulousain’’.
Balcons de bois, typique de la Lima coloniale
On prend le bus et le temps de faire un peu connaissance, nous voilà à la Plaza de Armas, entourée du Palacio de Gobierno (équivalent de l’Elysée), de la cathédrale et de bâtiments cubiques jaunes. C’était pas prévu, mais en arrivant on a eu droit à la relève de la garde des Húsares de Junín : trompette, caisse claire, clarinette… c’est parti pour 5 minutes de musiques militaires au pas de l’oie. Erreur : Les Húsares s’arrêtent devant nous, et se mettent à jouer de la música criolla !
Húsares de Junín jouant Huye De Mi, de Eva Ayllón
La música criolla, c’est un style afro-péruvien, très doux, dansant et… sublime ! Elle est très appréciée par les classes aisées, et fait la fierté des limeños. Bref, presque de quoi donner envie de revenir demain !
 
 La chanson de Eva Ayllón
En passant par le Jr de la Unión, artère commerciale assez chic, on arrive à la Plaza San Martín, toute blanche. Son centre est  une statue du général du même nom, signataire de l’indépendance du Pérou. En fin d’après-midi, on y reviendra pour déguster l’un des plus réputé turrón de Lima, délicieux !
Plaza San Martín
Entre temps, on se perd dans les rues du centre, bizarrement pas très fréquenté par les touristes. On arrive sans se rendre compte au Mercado Central où tout ou presque se vend. Les dindes et poulets pendent dans les allées, un employé passe en transportant un tas de carcasses de je ne sais quoi sur un diable : la boucherie du sous-sol me tente, mais on décide de continuer car Mlle A. aime trop les gentils animaux !
La sortie débouche sur le quartier chinois. Et ce qui nous impressionne, c’est que le quartier chinois est très péruvien : notre impression que Lima est très métissée est renforcée. Ici se mélangent les cultures espagnole, africaine, chinoise, amazonienne et andine, même si cette dernière reste largement stigmatisée. Bref, Lima donne l’impression que le communautarisme est presque absent, et que le racisme ne touche que la culture andine.
Bâtiments de la Plaza de Armas
Après avoir déjeuné dans une chifa (restaurant chinois/péruvien) servant des portions gigantesques et délicieuses, nos pas nous mènent vers un marché qui nous laisse bouche-bée : ici s’entassent chaines hi-fi, casseroles, vêtements etc… On ne sait pas comment ils arrivent à tout vendre, mais les vendeurs de dvd occupant chacun un espace de 2m2 possèdent tous au moins un écran plat ! On a l’impression d’une montagne de métal hi-tech qui brille de partout. On n’a pas osé sortir l’appareil photo, mais on en repart avec un souvenir incroyable.
Catedral de Lima, Plaza de Armas
 En continuant, on se rend compte que depuis qu’on a quitté les 2 places le matin, on n’a pratiquement pas croisé de touristes. Les rues suivantes sont vraiment sales, délabrées : on veut aller vers le fleuve Rímac, qui a donné son nom à la ville, mais demi-tours : après qu’on ait hésité, deux habitants nous disent de ne pas continuer car on va se faire dépouiller. On ira donc le voir depuis le pont d’un grand boulevard : Le fleuve sépare les quartiers du Cercado et de Rímac, réputé pas sécure du tout. On fera donc demi-tours au milieu du pont qui donne l’impression de vivre un séisme a chaque camion qui passe.
Vue sur les bidonvilles de Rímac et San Juan de Lurigancho depuis le pont
Pas grand-chose à dire de plus sur cette journée, mis à part qu’une petite vendeuse ambulante nous a demandé d’où nous étions : je lui dis que je suis de Lima et après une hésitation, elle demande à celle qui m’accompagne et reconnait instantanément l’accent français. Elle me redemande et essaye de deviner d’où je suis. Sa réponse : Canada. Ma joie aura été courte, mais je progresse avec mon accent !
Catedral, de nuit
Le retour de nuit se fait en bus et là surprise : alors que d’habitude on en voit 5 par minute, aucun bus n’annonce Bolívar, notre destination. Finalement l’un d’eux nous laisse à un endroit qui n’arrange ni l’un ni l’autre, et chacun de nous prend sa correspondance. Prendre un bus à Lima sur une ligne qu’on ne connaît pas n’est pas reposant, il y aurait de quoi faire un article entier.

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