dimanche 11 septembre 2011

Lima, capital gastronómica de América !

Cebiche en entrée
 Hier, après-midi à Pueblo Libre et San Miguel. Repas à S/. 10 (2€50), boissons comprises. Je n'ai pas de photos des desserts à Plaza San Miguel, ni des jus de fruits frais et glacés.... Un très bon après midi en fin de compte, Provecho !
Jalea

dimanche 4 septembre 2011

Mardi à Ancon


Mardi 30 Août, c’est férié à Lima, et ça tombe bien parce que lundi soir s’est terminé à 4h du mat’ avec un peu de pisco dans le sang, mélangé entre-autres à des fruits tropicaux et de la coca (la feuille…). La relation cause à effet n’est pas très claire, mais en tout cas niveau cocktail, ils assurent à Lima !

C’est donc après 3h de sommeil que je rejoins ma compatriote. On sait qu’une combi (transport collectif de Lima, article spécial avec photos plus tard !) passe au croisement de 2 avenues, que la destination s’appelle Ancon, que c’est au bord du Pacifique, et qu’il vaut mieux y aller avec des péruviens : on est parti !

Après une bonne heure de voyage sur la panaméricaine nord, au milieu de quartiers  plus que ‘‘moyen-moins’’, un changement de combi imprévu car on était les 2 seuls à bord (le chauffeur nous paye le ticket), on arrive sans le savoir à Ancon. L’ayudante (celui qui aide le chauffeur, indique la route, fais payer les voyageurs, etc) nous demande où on va, on ne sait pas, et on lui dit au balnéaire, puisqu’on a lu qu’il y a 40 ans il y en avait un… Il nous dit de descendre car c’est là : on est entourés de montagnes, pas d’océan en vue, juste une rue poussiéreuse dans un quartier vraiment défavorisé (au moins) où les garages sont alignés. C’est l’endroit même où l’on n’a pas envie de se retrouver seuls tous les 2.

Mais l’ayudante nous a bien indiqué, puisqu’en marchant 10 minutes, on se retrouve à quelques pas seulement, mais à des millions de soles de là. L’ancien balnéaire existe toujours, même si l’on sent que sa grandeur est vraiment passée, et qu’il est vide en hiver.  La seule activité, mis à part quelques vendeurs ambulants, c’est le petit port artisanal. On se balade un peu : pleins de pélicans s’entassent sur un bâteau, une mouette mange un crabe devant nous, on aperçoit même une loutre !
Port d’Ancon, petit coin de tranquillité au nord de cette ville vraiment tentaculaire !

Partout sur les vitres, dans le parc d’un hôtel, etc. on voit des affiches ‘‘non au port !’’. On a un peu de mal à comprendre, mais en discutant avec un pécheur en train de réparer son bateau, celui-ci nous dit qu’un port de containers était en projet juste en face, toujours dans la baie d’Ancon : tout le monde s’est opposé, et ça a marché ! Ca a tellement bien marché que la baie a été déclarée zone protégée. On espère vraiment que cette information est exacte, car la baie, avec ses montagnes désertiques qui se jettent dans l’océan, est magnifique ! Le balnéaires gâche tout, mais doit créer d’innombrables emplois informels en haute saison, et le port vaut le détour !
Port et baie d’Ancon. A cause des nuages gris et du sable foncé, on distingue mal la limite entre ciel et dunes ou montagnes.

Après avoir parlé plusieurs minutes avec lui, le pécheur nous demande si l’on est espagnols ! Ca ne vaut pas un ‘‘vous êtes d’ici ?’’, mais on s’en rapproche ! On continue donc notre balade sur la plage, qui venait d’être envahie par un groupe de collégiennes qui nous font des grands signes de la main et nous disent toutes ‘‘hello’’ … On redescend de notre nuage, mais on leur répond en espagnol.

 La prof s’en rend compte, entame la discussion, et toutes les gamines la suivent : on a donc traduit des dizaines de prénoms en français, expliqué ce qu’est l’économie, la littérature, on leur a brisé le cœur car on n’ira pas au concert de Justin Bieber en décembre … Toutes sont adorables, et après des embrassades, pleins de bisous et une photo pour la prof, on continue, à la fois sous le choc et émerveillés ! Un petit instant de bonheur inespéré !
Hotel à Ancon, celui qui avait l’air le plus sélect.

Le soleil fait son apparition, et après s’être un peu éloigné de la plage, on décide de repartir, le ventre vide. Objectif, trouver un bus, ce qui est assez facile : on monte dans le premier que l’on croise puisqu’il va à Jesús María. Mais notre choix s’avère mauvais… Il est doté d’un claxon surpuissant, et le chauffeur en profite à chaque croisement, arrêt, dépassement… ou jolie fille !

On reprend la Panaméricaine au milieu de quartiers pauvres : le bord de route est une décharge à ciel ouvert, les montagnes qui nous entourent, envahies par des bidonvilles, sont à partir d’une certaine hauteur toutes vertes, ce qui est plutôt anormal en plein désert… On dirait qu’elles sont recouvertes d’une espèce de mousse, bien polluée et dégeulasse. Aucune explication scientifique, mais en tout cas on n’est pas les seuls surpris, les péruviens derrière nous le sont tout autant.
Plage à Ancon : qui est motivé pour une petite baignade ?
  
Comme tout bon programme à Lima, il se terminera le ventre plus que plein et les papilles plus que satisfaites, le tout pour 6 soles (1€50)

PS : Les photos ne sont pas top à cause du gris (à ce niveau ce n’est plus de la grisaille…), mais la baie est vraiment superbe !

27 août : Chorrillos !

Samedi, on partait découvrir à pied le quartier de Chorrillos, au sud de Lima. Au final, plus que le quartier en lui-même, c’est le port que l’on visitera.

Bien que Chorrillos ne soit pas très touristique (il n’est même pas mentionné dans mon guide), il est d’une grande importance : mis à part le fait qu’il compte plus de 200 000 habitants, c’est là où sont formés (entre autres) tous les hauts gradés de l’armée péruvienne. Le président Ollanta Humala est sorti de cette école, de même que tous les militaires qui l’entourent au pouvoir.

On descend du bus sans trop savoir où (on est partis sans carte) et on s’éloigne de l’avenue principale, très commerçante. A 2 cuadras, on est déjà au pied de rues non goudronnées, qui montent sur le Morro Solar : les bidonvilles que l’on voit depuis Miraflores. C’est Lima : l’atmosphère (pour les visiteurs) et les conditions de vie (pour les résidents) changent du tout au tout en 50m.

On se dirige donc vers le Pacifique, on longe le Malecón Grau, en travaux, et on descend vers le port. Pas d’autres gringos en vue, on est directement repérés et on nous propose balade en barque, visite du port et ceviches. On choisit un restaurant (enfin restaurant…) et la dame demande d’apporter la carte en anglais… Innocemment, on lui dit que non, qu’on comprend rien, et qu’on la veut en espagnol. En mangeant, on percute et lui demande la carte en anglais pour comparer : pas de prix affichés, plats différents et plus ‘‘raffinés’’, service de 20% en plus… La belle arnaque ! Sur l’addition ils essayeront de nous faire payer 8 soles de service, non mentionnés au départ bien évidemment. Ca énerve, mais au final on discute, rigole, s’échange des ‘‘mi amor’’ et on paye le prix de départ.

Le ventre (un peu) rempli, on se balade sur les falaises qui longent le pacifique. On a bien envie de monter au Morro Solar, mais la jolie blonde aux yeux bleus qui m’accompagne (Mlle A., toujours) se fait siffler dès que l’on s’approche d’un quartier ‘‘un peu moins’’…

On retourne donc vers le Pacifique. La dame du midi nous dit de ne pas remonter vers le Malecón (là ou se trouve le bus..), à cause des agressions en fin d’après-midi, mais l’homme de la barque nous dit que la zone est très sûre…  On décide donc de marcher sur la plage, jusqu’au district de Barranco, très animé le soir. On traverse des endroits assez glauques, chiens errants, anciens hôtels délabrés, plage pollué, jour qui décline. On arrive au Puente de los Suspiros de Barranco, repère à hippies et amoureux, où deux personnes préparent dans la rue des Picarones, dessert limeño : final parfait d’une balade qui nous aura fait découvrir un petit port plein de vie, vide de gringos. Le marché aux poissons sera pour la prochaine fois !

Les picarones nous ayant mis en appétit, on essaye des empanadas, pas franchement péruviennes mais vraiment très bonnes, et le churros limeño, fourré au caramel… délicieux ! Un mille feuilles pour terminer, au caramel lui aussi, et on reprend le bus, heureux de notre après midi !
Vue sur Chorrillos, le Morro Solar et la plage façon Lima…
PS : Pas trop de photos, car on se sent beaucoup plus à l’aise avec appareil bien rangé au fond du sac, et parce qu’on reviendra bientôt!