Le 2 janvier, je pars avec les D. père&fils, direction la jungle. Avant d’y arriver, il faudra rouler toute une journée dans le désert, avec à gauche l’océan et à droite la montagne, puis passer la nuit à supporter le tape-cul qu’est un bus dans les Andes. Réveil et petit déj à Pedro Ruiz, sur le versant Est, au milieu d’une végétation d’altitude déjà luxuriante. On continue la descente en passant par la magnifique lagune des pumas (Pomacochas) et les villages de Rioja et Moyobamba. Début d’après-midi, après 30h de bus, on arrive à Tarapoto, petite ville à 500m d’altitude, juste avant l’entrée de la jungle profonde.
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| Plaza de Armas |
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| TARAPOTOOOOOO !!! |
Ce que l’on remarque en premier, c’est la quasi-absence de voitures : les gens circulent en moto, ou moto-taxi. La course n’est que de 0,25€ (en négociant…), mais les correspondances n’existent pas, donc le porte-monnaie s’allège vite. En dehors du centre et des avenues principales, beaucoup de rues ne sont pas asphaltées mais sont en terre battue, cette terre orange-rouge, si caractéristique des tropiques. Nous arrivons juste avant le pic de la saison des pluies, donc le soleil harassant de la matinée suffit à sécher les rues : c’est agréable et ça dépayse, mais ces même rues détrempées doivent être tout sauf pratiques et hygiéniques…
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| Moto-taxi, avec vue sur la Sierra, au Nord de la ville |
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| Rue à 2min du centre ! |
Ici aussi, le piti zézu est né l’avant-veille. Au milieu de la Plaza de Armas, le centre de tout village péruvien, une crèche grandeur nature, revisitée façon locale, est sortie. Les petits vieux, les gamins et leurs (souvent très) jeunes parents s’y détendent et se prennent en photo. Eh oui, ici le 2 janvier, c’est les grandes vacances, c’est l’été : on est loin des nouvelles de France où il fait -15°C. Puisqu’on est sur les photos, il faut dire qu’on parle souvent des japonais, mais les touristes péruviens ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de sortir l’appareil ! Dur de trouver un moment seul pour photographier la crèche !
La soirée est excellente, la fraîcheur (relative…) de la nuit fait du bien, la ville est tranquille malgré le bruit incessant des motos, la Plaza de Armas est remplie de jeunes mais… c’est lundi donc y’a pas grand-chose à faire. Le lendemain matin (4 janvier), je décide de me lever tôt (si, si !) pour aller au marché (si, si !). On m’a dit qu’il y en a deux, le mercado n°1 et le mercado n°2. Je commence par celui qui vend la nourriture déjà préparée : une petite soupe de poisson pour le petit déjeuner à 7h? Je n’ose pas tenter, et me contente d’un jugo de maracuyá (fruit de la passion). Je le regrette vite, car de l’eau avec des fruits frais dans un lieu qui manque d’hygiène, c’est typiquement ce que les médecins interdisent, et je m’imagine déjà la suite du voyage… Heureusement, il ne se passera rien de la sorte.
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| Faubourg de Tarapoto |
Ensuite, le ventre plein, je décide d’aller en moto-taxi au second marché, dans le quartier commercial. Les péruviens ont vraiment l’habitude d’organiser leurs villes en regroupant les activités (je prévois de détailler davantage dans un article avant de rentrer en France). Là, on vend des fruits, mais surtout de la viande et des poissons : les mouches sont aussi de la partie ! Ces alignements d’abats, d’os, de côtes et autres bouts de viande en tout genre ne me mettent pas vraiment en appétit à 7h30, mais je suis comme un gamin devant la cecina. Elle se vend sous la forme d’un grand morceau de viande fumée, venant d’un porc de la jungle. La texture est vraiment particulière et le goût délicieux : en y repensant, je suis pressé d’avoir une cuisine ! En bout de marché, il y a un vieil homme qui vend des pâtisseries : des petits anneaux de farine de manioc, des espèces de petites meringues, des espèces de petits bouts de pain grillés ultra-sucrés. J’en achète un petit assortiment pour finir mon petit déjeuner : c’est délicieux !
Puis vient l’heure de prendre le bus pour aller à Yurimaguas : on longe les derniers contreforts andins, parsemés de cascades, en profitant de la vue avant d’arriver sur la plaine amazonienne. Le moment précis de la transition est incroyable : on descend d’une montagne et on aperçoit entre deux collines une plaine immense en sachant qu’elle s’étend sur des milliers de kilomètres. J’ai essayé, mais la photo est incapable de capter cette image. On passe par plusieurs villages : les maisons sont déjà de bois, avec les toits en feuille de palmier, le soleil tape et la chaleur est étouffante. Sur la fin du trajet, on passe entre des terres cultivées et le bétail traverse la route (toute neuve !) devant nous.
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| Catarata de Ahuashiyacu |
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Petit éboulement entre Tarapoto et Yurimaguas : la
saison des pluies arrive ! |
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| Bienvenidos a la Selva ! |
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La suite pour bientôt ! (promis...)
